Une formation universitaire pour exercer une responsabilité pastorale avec l'IPER

L'IPER, Institut Pastoral d’Études Religieuses, propose des formations préparant les personnes appelées à des responsabilités pastorales.

Tous les chrétiens ont une responsabilité pastorale, une fois reçus les sacrements de l’initiation (baptême, confirmation et communion), car ils participent à part entière à l’édification du Peuple de Dieu et ils sont appelés à vivre et témoigner le mystère de communion avec Dieu et avec les hommes et les femmes du monde entier, mystère dont l’Église s’efforce depuis deux mille ans d’être signe et moyen, avec toutes ses qualités et ses défauts.

Donc faut-il que tous les chrétiens reçoivent une formation universitaire pour exercer cet engagement ? Rien n’empêche, mais ça dépend aussi du niveau d’implication de chacun : si pour recevoir lesdits sacrements, ils ont reçu une formation spécifique, qu’on appelle catéchèse, pour exercer un service ou un ministère dans une communauté, ils sont appelés à se former davantage. Donc finalement pour coordonner, organiser et suivre les différents ministères dans une paroisse ou un diocèse, il leur faudra une formation supérieure, donc un enseignement universitaire.

L'importance de la formation universitaire pour les responsabilités pastorales

Quand on exerce une responsabilité quelconque, mais on est dépourvu des compétences nécessaires pour la mener à bien, c’est l’ensemble de l’entreprise ou de l’institution dont on fait partie qui en souffre. L’actuelle situation socioculturelle est devenue tellement complexe que la formation donnée autrefois aux responsables pastoraux, essentiellement intellectuelle et centrée sur la vérité de la révélation, n’est plus suffisante à exercer leur ministère.

D’autres compétences sont nécessaires au niveau éthique, écologique, organisationnel, de la communication, de la gestion de la communauté et de ses biens, du couple et de la famille, de la santé, de la pauvreté, de la migration, etc. Chaque aspect s’est développé au point de devenir un problème complexe avec ses ramifications et ses implications. Si autrefois la seule figure du curé suffisait à répondre aux besoins de la communauté chrétienne, réunie à l’ombre du clocher, aujourd’hui cette même communauté est dispersée et difficile à identifier.

On ne peut pas et on ne doit pas se contenter d’entretenir des relations avec les plus proches, il faut sortir du cercle restreint et rassurant des « fidèlissimes » qui partagent les mêmes idées, pour aller à la rencontre des gens, avec leurs problèmes et leurs joies, leurs questions et leurs doutes. Mais pour ce faire il ne suffit plus l’unique ministère du prêtre, il faut justement une équipe pastorale qui puisse rassembler plusieurs compétences et différentes sensibilités.

La diversité des compétences universitaires

C’est à ce titre qu’il n’est pas seulement utile, mais devient nécessaire une formation universitaire, qui puisse d’abord donner des bases solides au niveau doctrinal, pour partager la pensée de l’Église et savoir répondre aux questions des gens selon sa logique, qui est celle de l’incarnation d’un Dieu qui se fait proche de chacun de nous.

Mais aussi développer des compétences en matière de la communication et de la pédagogie, pour être en mesure de transmettre les contenus de la révélation à tous les âges ; du leadership, de la gestion des communautés et des conflits, pour être capable d’organiser une paroisse, des groupes et des mouvements et de les faire grandir ; de la sociologie et de la psychologie sociale, pour savoir « lire » le territoire, l’écouter et répondre à ses besoins comme le Christ répondait aux besoins de santé de ses contemporains ; ou alors de la psychologie et de l’accompagnement spirituel pour partager le chemin intérieur et le questionnement vocationnel de chacun et chacune ; mais encore, pour animer une assemblée dans la prière, la célébration et la louange, il faut savoir le faire, on ne peut pas improviser une liturgie, même si trop souvent on le fait avec des résultats malheureux.

C’est donc assez clair que le prêtre ne peut plus assurer tout seul tous les services que la communauté lui demande, ni répondre à toutes les questions ou assurer sa présence partout où on l’appelle. En effet, il ne peut pas posséder tout le savoir ni tout le savoir-faire : le travail pastoral devient ainsi nécessairement un travail d’équipe où il faut mettre en commun ses capacités et faire confiance à celles d’autrui.

Les défis contemporains et la pertinence de la formation universitaire

C’est ainsi que la formation universitaire dans le domaine de la pastorale se distingue du parcours de formation théologique : si la recherche en théologie demande un travail essentiellement individuel, la recherche pastorale est relationnelle par sa nature, comme la responsabilité pastorale ne peut qu’être assurée par une équipe et dans une communauté, le fameux « troupeau » dont on lit dans les évangiles.

Ce n’est pas pour rien que Jésus a envoyé ses disciples deux par deux (Lc 10, 1), mais même à ce sujet aujourd’hui il faudrait développer des compétences précises, car l’individualisme envahissant affaiblit ou empêche la coopération, donc il faut se former au travail en binôme et en équipe. Il est important d’ailleurs de souligner la nécessité que la formation soit pertinente et accomplie : c’est dans ce sens que les parcours universitaires sont les plus indiqués, car ils offrent un certificat ou un diplôme qui garantit un certain niveau d’études, en mesure d’équiper l’étudiant selon le chemin spécifique choisi.

Nous proposons plusieurs parcours différents : du certificat d’études religieuses de la durée minimale d’une année au diplôme de formation pastorale de deux ans, à la certification professionnelle dont la durée est établie au niveau individuel selon les possibilités et le temps à disposition. Tels parcours, accordés au rythme d’études souhaité, sont accompagnés par un suivi progressif garanti par les enseignants et les responsables de la formation qui assurent une qualité pédagogique et une expérience de groupe marquantes.

En effet, les étudiants de l’IPER possèdent « une qualité qu’on ne trouve pas ailleurs », comme soulignent certains enseignants : ils/elles constituent un « corps soudé », ils/elles développent un « côté convivial » caractéristique de ce type de parcours. Un aspect que nous mettons volontiers en valeur, mais qui ne représente pas seulement une spécificité caractérielle de nos étudiants, mais une valeur ajoutée de nos études, qui demandent entre autres de partager les expériences, donc de se connaître mutuellement et de s’impliquer davantage dans le témoignage de la foi.

IPER - Institut Pastoral d'Études Religieuses

L’IPER forme les acteurs pastoraux en vue de leurs missions spécifiques selon une pédagogie alliant enseignement universitaire
et pratique.

Privé : Titre RNCP Chargé de mission de développement local, en France et à l'étranger (CIEDEL)

La formation de Chargé de mission de développement local, en France et à l’étranger vise à accompagner les professionnels qui veulent contribuer à la transformation sociétale en conciliant environnement, économie et social. Elle leur permettra de contribuer à diversifier les modes de développement et valoriser les ressources et les spécificités des territoires.

Lundis de théologie pastorale