Thèse Riccardo Rezzesi

Thèse soutenue par Riccardo Rezzesi

Philosophie "en action" et Sciences Humaines. L'Ecole lyonnaise du catholicisme social : de Joseph Vialatoux à Jean Lacroix et François Perroux

Jury

  • Emmanuel Gabellieri (co-directeur UCLy)
  • Massimiliano Marianelli (co-directeur UNIpG)
  • Emmanuel d'Hombres (UCLy-Faculté de Philosophie)
  • Serena Meattini (UniPg - prérapporteur)
  • Orsola Rignani (Università di Firenze)
  • Laura Sano (Università di Padova)
  • Jacques Prevotat (Pr Honoraire Univ. Lille 3 - membre invité - prérapporteur)

Résumé


Visant l’exposition et l’analyse de la contribution essentielle de l’École sociale lyonnaise au développement des idées du catholicisme social et à l’évolution du personnalisme chrétien, notre travail de thèse veut se présenter comme étant une présentation des grands axes et de l’évolution de la pensée de trois penseurs lyonnais, Joseph Vialatoux, « le philosophe des Semaines Sociales », Jean Lacroix, fondateur de la revue Esprit avec E. Mounier, François Perroux, économiste et créateur de l’ISEA. Promouvant la même philosophie de la personne, comprise comme étant une relation entre individualité et socialité, immanence et transcendance, et l’exigence d’élaborer une troisième voie échappant aussi bien à l’absolutisation de l’individu (école néo-libérale) qu’à la sacralisation du groupe (le collectivisme dans ses diverses formes), les trois Lyonnais se montrent liés par une amitié intellectuelle et personnelle. Dans le sillage du catholicisme social, ils cherchent ainsi à développer une science de l’action, d’inspiration blondélienne, capable de faire dialoguer charité et justice, idéal et réel, en montrant le lien intrinsèque entre tous les niveaux de l’expérience humaine : du spirituel et du matériel, de l’éthique et du politique, du social et de l’économique. Mais au-delà de cette dimension historico-philosophique, ce travail cherche également à développer une réflexion sur la force critique que la proposition de l’École sociale lyonnaise peut fournir au débat contemporain sur la redéfinition des sciences sociales (sociologique, science politique, économie) comme sciences proprement humaines, non-naturelles, orientées par une intelligence éthique. De Vialatoux à Perroux, en effet, la critique du paradigme naturaliste, qui a présidé à la naissance de l’économie moderne, ouvre à une conception volontariste, selon laquelle la science économique est une science de l’action de l’homme pour les hommes, en vue d’une alliance de l’Homme et de la Terre.


Mots clés

École sociale lyonnaise ; catholicisme social ; personnalisme ; Joseph Vialatoux ; Jean Lacroix ; François Perroux ; science de l’action ; mécanisme et naturalisme ; économie du don ; éthique et économie.

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