Jury
Marie-Hélène ROBERT, président, UCLy
Daniel MOULINET, Directeur, UCLy
Adrien DIAKIODI, Professeur des universités (N °Matr.79.5 1 6.52 V) professeur associé à ISEA—Mvuazi (Rd Congo)
François MOOG, Institut Catholique de Paris
Claude PRUDHOMME, Université Lumière Lyon 2
Résumé
Les catéchistes-bakambi, ces ministres laïcs créés et reconnus, apportent depuis près de 50 ans leur contribution au processus d'évangélisation de l'Église diocésaine d'Inongo située en République Démocratique d'Inongo.
Il sied de rappeler que cette Église à Inongo a eu à donner un sens propre à son existence grâce à son évangélisation qui a été historiquement accompagnée en particulier par des catéchistes en trois principales étapes : avant l'arrivée des missionnaires européens (1903-1906), avec la présence de ces missionnaires (1907-1959) et depuis leur retour massif vers des pays de vieille chrétienté (1960 à nos jours).
Au regard de ce processus d'évangélisation à Inongo pris en charge par ses fidèles laïcs, la question des CB, est à inscrire ici parmi ses urgences et nécessités apostoliques. Nommés par l'autorité ecclésiale d'Inongo pour de réels besoins de cette Église diocésaine, les catéchistes-bakambi sont établis sur base d'une lettre de mission, comme des responsables laïcs de différentes communautés chrétiennes d'Inongo, qu'ils administrent et dont ils organisent les activités pastorales. Il y a donc là un réel poids historique et ecclésial sur le vécu ministériel de ces nouveaux catéchistes qui, dans le contexte actuel de cette Église d'Inongo, demande à être soutenu par des bases ecclésiologique, théologique et canonique. En revanche, ce ministère des CB, jadis florissant dans son vécu, est aujourd'hui confronté à d’énormes défis. Procédant en trois grandes parties – contexte d’émergence de la recherche, question de ressourcement du ministère laïc des catéchistes-bakambi et défis et perspectives – l'approche reste historique et tente de repenser une projection théologique qui soit digne et généreuse pour aider tous les baptisés de l’Église à travailler ensemble.
Tout notre argumentaire reste un plaidoyer en faveur non seulement de l'insertion de cette expérience ministérielle particulière des catéchistes-bakambi dans l’histoire générale des catéchistes à Inongo mais surtout en faveur de leur promotion ou redynamisation afin d’en faire un authentique ministère laïc engagé et incarné à Inongo dans une perspective moins cléricale et plus communautaire, comme le propose l’ecclésiologie de Vatican II.