Enseigner : un cadeau et un art au service des jeunes.
Durant ces années passées à l'Université Catholique de Lyon, ce sont des professeurs qui ont le plus nourri mon projet - et mon désir – de me lancer dans l’aventure de l’éducation, à travers l’enseignement de la Philosophie. J’ai vu des enseignants dont les années n’avaient pas érodé l’enthousiasme, le goût d’apprendre, et la jeune conscience du sens profond de leur métier : faire grandir la liberté des élèves. Cette liberté est parfois contrariée ou blessée, mais elle est aussi à l’âge des élèves, prompte à s’enthousiasmer et à s’engager. Quel beau métier, que de se mettre au service de cette croissance !
"Une joie sobre et profonde à travailler dans l’enseignement"
Le moyen privilégié des enseignants pour soutenir l’épanouissement de la liberté des élèves est la transmission d’une culture, quels que soient ses domaines : la Littérature, les sciences, les mathématiques, les arts, l’Histoire, la Philosophie. J’ai entendu des professeurs enthousiastes parler de la matière, qu’ils enseignaient depuis de nombreuses années déjà, comme de jeunes « thésards ». Leur élan était communicatif ! Le sourire de certains de mes professeurs m’a montré qu’il y avait une joie sobre et profonde à travailler dans l’enseignement. La force de certains autres qui trouvent dans leur conviction que ce métier est un des plus beaux, la force d’affronter les puissances obscures et méandreuses de l’administration me donne du courage. Leur exemple m’a profondément marqué et m’engage à mon tour à donner le meilleur de moi.
L’éducation, dit-on est un art. Il ne saurait s’apprendre seulement un intégrant des techniques pédagogiques de tout poil, (qui, bien que nécessaires, peuvent parfois être un peu asséchantes). Mais, au contact de professeurs convaincus et enthousiastes, cet art est transmis sans même qu’on y prenne garde.
A ces professeurs, je dis « Merci ».
Aux étudiants, je redis la joie qu’on trouve à se mettre au service des plus jeunes dans l’enseignement.