Retour sur la journée internationale de sensibilisation à la recherche pour les étudiants de Licence Psychologie 3ème année

Cette année, la journée internationale de la recherche organisée par la Faculté de Psychologie a eu lieu le jeudi 20 février.

Présentation de la journée

Jeudi 20 janvier 2022 s’est tenue la 3ème journée internationale de sensibilisation à la recherche organisée par la Faculté de Psychologie. De 9h à 16h, 40 participants, étudiants, enseignants et enseignants-chercheurs ont écouté sept conférenciers provenant d’Universités intra et extra-européennes (Italie, GB, USA, Turquie).

Certaines recherches présentées se sont centrées sur l’impact de la pandémie sur le bien-être des enfants et adolescents dans différents pays européens et à différents temps de celle-ci ; sur la prévention des faux contenus informatifs rendus crédibles par le biais des technologies de l’intelligence artificielle auprès des enfants et des jeunes ; sur l'inclusion scolaire et les différents dispositifs de soins proposés aux enfants en situation de handicap ainsi qu’une recherche sur la manière de sensibiliser et de former les professionnels qui accueillent ces enfants dans l’objectif de comprendre leur réalité. Enfin, une recherche innovante avec des outils technologiques favorisant l’immersion du sujet pour saisir plus finement son rapport à la mort et à la perte a également été présentée.

Le fil rouge de ces interventions concernait inévitablement la vulnérabilité du sujet évoluant dans un environnement changeant qui n’est pas toujours adapté à sa singularité. Les étudiants ont pu saisir l’importance de l’observation et de l’attention, deux éléments indispensables pour mener toute recherche. Ces derniers permettent de réélaborer des problématiques et des hypothèses afin d’apporter un regard toujours plus ajusté à ce que peut vivre le sujet. Ainsi, les étudiants ont pu se rendre compte que les résultats des recherches présentées se prêtaient tous à des discussions favorisant la poursuite de leur travail.  

Les docteurs, Célia Vaz-Cerniglia, enseignante-chercheure en psychologie et Amanda Comoretto ont présidé et animé la journée qui s'est déroulée en anglais et en ligne. Les étudiants ont été très impliqués et ont posé des questions pertinentes aux conférenciers. Un véritable débat a eu lieu après chaque intervention dynamisant une réflexion collective qui appelle à poursuivre cette journée l’année prochaine.

Anel Hadzic nous parle de la journée internationale de la recherche

Étudiant en 3ème année de psychologie à l’UCLy

Après un parcours académique en droit et sciences politiques, Anel Hadzic a rejoint la Faculté de Psychologie en 2020 afin de devenir psychologue. Attiré par la recherche, c’est tout naturellement qu’il a décidé de participer à la journée internationale de la recherche.

« La recherche est en totale corrélation avec le métier de psychologue »

Anel Hadzic

Attendus et avis de la journée

Qu'attendiez-vous de cette journée et pourquoi y avoir participé ?

Lors de mon parcours en droit et sciences politiques, j’ai dû me confronter à la recherche afin de réaliser mon mémoire. J’ai décidé de suivre cette journée, car je voulais me faire une idée plus précise des domaines investis par la recherche en psychologie, surtout dans le contexte actuel. Beaucoup de travaux ont été faits en lien avec la crise sanitaire, notamment sur les effets néfastes du Covid en lien avec la psychologie.

A travers cette journée, je voulais avoir une meilleure lecture de la déclinaison des thématiques et pratiques des travaux.

Ensuite, c’est tout naturellement que j'y ai vu l’occasion de m’inspirer de ce qui est fait pour mes propres travaux ainsi que pour mon orientation en Master.

Pour moi, la psychologie est une discipline où la pratique clinique et la recherche scientifique sont relativement intriquées. Il est important en tant qu’étudiant de cultiver une sensibilité à certains enjeux et la recherche permet de se poser des questions qu’il convient de porter et d’interroger.

Qu'avez-vous pensé des interventions des différents conférenciers?

Malgré le fait que la journée se soit déroulée en distanciel, elle a été riche grâce à la variété des sujets. Il y avait beaucoup de thématiques différentes, allant des nouvelles technologies, à la métacognition, la psychopédagogie en tant de Covid etc.

J’ai particulièrement apprécié le fait que les sujets soient concrets. Les chercheurs présentaient leurs travaux et nous expliquaient directement comment on pourrait les rendre tangibles dans l’entreprise, dans l’école, ou encore dans la famille.

Enfin, les interventions des conférenciers étaient relativement accessibles, dans le sens où, elles n’étaient pas trop arides et indigestes, ce qui peut être le cas parfois lorsqu’on ne maîtrise pas totalement le jargon de psychologie.

En conclusion, les interventions étaient vivantes et il y avait beaucoup d’interdisciplinarité.

L'impact de l'anglais

Était-il facile pour vous de suivre toute cette journée en anglais ?

Sans aucun problème. Mon expérience à l’international m’a permis d’acquérir un niveau d’anglais correct.

Je pense d’ailleurs que l’université a raison de mettre l'accent sur les langues étrangères et qu’il faudrait insister davantage sur la manière de les appliquer à la psychologie.

La psychologie est un domaine où la majeure partie de la recherche se fait en anglais et dans le monde anglo-saxon. Nous avons beaucoup de talents en France qu’il conviendrait de faire voyager en dehors des frontières françaises. Nous avons par exemple Olivier Houdé qui est aujourd’hui connu en Europe et en Amérique.

Dans la majorité des revues, si les publications sont en français elles doivent aussi être traduites en anglais.  C’est pour cela que notre enseignante, Madame Comoretto, exige que le résumé des travaux de recherche des étudiants soit écrit en français et en anglais.

Apports de cette journée

Quel est votre regard sur la recherche après cette journée ?

Je suis très satisfait de ce que j’ai appris lors de cette journée. La psychologie est une discipline vivante, présente à l’intérieur et à l’extérieur des universités. On peut dire en quelque sorte que c’est une discipline similaire à la médecine en ce qu’il y a une interpénétration du monde médical et du monde académique. Je pense que c’est une bonne chose que les avancées scientifiques connaissent des applications de manière relativement précoces comme dans le domaine éducatif, curatif ou encore pédagogique.

Je suis convaincu que derrière chaque clinicien, il y a un chercheur, ou du moins, un chercheur qui s’ignore.

Mon regard sur la recherche après cette journée est donc très positif. Cela fait du bien de découvrir de nouveaux horizons notamment dans le cadre des neurosciences ou des recherches qui se veulent un peu plus intégratives, plutôt que de rester simplement orienté psychanalytique et psychodynamique.

Avez-vous approfondi des thèmes abordés pendant la journée par la suite ?

Oui. 

Je m’intéresse beaucoup aux travaux intégratifs qui conjuguent plusieurs référentiels théoriques. Je me suis naturellement inspiré de plusieurs présentations (autant sur la thématique que sur le protocole) pour mes propres travaux.

Je peux notamment vous parler de la chercheuse Dorothy Lucci, qui a parlé de la métacognition, qui est le fait de penser sur ses propres pensées. Je vais appliquer ce que j’ai appris durant cette intervention à des variables sports ou à des éléments de psychologie positive avec des collègues de l’université.

Recommandations

Conseilleriez-vous aux étudiants de suivre cette journée pour les prochaines éditions ?

Oui, trois fois oui !

Tout d’abord, cela représente un sacré plus pour candidater en master.

Ensuite, je pense que cela fait naître des vocations. Beaucoup d’étudiants de l’université veulent devenir clinicien, mais je pense qu’on a besoin de cerveaux qui vont mener des travaux qui se font sur la durée.

L’une des grandes valeurs ajoutées du psychologue est d’être force de propositions. On peut élaborer son propre dispositif, ses propres théorisations, ces propres pratiques, apporter des choses, ce n’est pas forcément le chef de service qui nous dit comment mener notre thérapeutique.

Dans la charte déontologique il est indiqué que : Quand on devient psy c’est une formation continue à vie.

Pour moi, faire de la recherche c’est totalement corrélé à cela.

Enfin, nous avons une vraie chance à l’UCLy de pouvoir accéder gratuitement à cet évènement grâce à notre statut d’étudiant !

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