Textes rédigés en francoprovençal et en latin par une moniale du XIIIe Siècle
Edition bilingue (francoprovençal/latin-français) - Edition EMCC, Lyon, 2012
Issue de la noble et puissante famille d'Oingt (sud du Beaujolais), Marguerite d'Oingt (1240 ? -1310) était une moniale de l'ordre des Chartreux qui devint prieure de la chartreuse de Poleteins située sur la paroisse de Mionnay dans les Dombes. Cette femme cultivée, qui écrivait en latin et en français, est le premier auteur à avoir utilisé sa langue maternelle, le franco-provençal, pour rédiger sa propre pensée. Pour édifier ses sœurs en religion, elle décrivit ses expériences mystiques et ses visions ainsi que la vie exemplaire et les miracles d'une autre moniale, Béatrice d'Ornacieux. Ses textes présentent un grand intérêt sur le plan linguistique, historique et religieux.
Le pape Benoît XVI a consacré son audience générale du mercredi 3 novembre 2010 à Marguerite d'Oingt qu'il a présentée comme « femme sainte et sage qui sait exprimer avec un certain humour une sensibilité toute spirituelle » et a cité abondamment ses écrits, ce qui prouve leur originalité et leur qualité.
Cette édition, préparée par Jean-Pierre Gerfaud et Jean-Baptiste Martin dans le cadre de l'Institut Pierre Gardette (Université catholique de Lyon), permet de découvrir les récits édifiants d'une moniale du XIIIe.