Diplômée de la Licence de lettres modernes en 2021, Perrine termine actuellement son Master Métiers du livre et de l’édition, en alternance, à l’Université Paris Nanterre.
« J’ai réalisé ma première année d’alternance au sein des éditions Quae, maison d’édition scientifique et de sciences humaines et sociales, et ma deuxième année au sein du média Livres Hebdo »
Après sa Licence de Lettres, Perrine s’était d’abord tournée vers un Master MEEF, « avant de prendre conscience que ce qui m’animait vraiment était le monde de l’édition. »
« J’ai alors effectué un stage dans une maison d’édition régionaliste en tant qu’assistante d’édition. J’ai également été bénévole lors de différents événements littéraires lyonnais. Ces expériences m’ont permis d’avoir une idée concrète de ce milieu qui m’attirait et de confirmer ce projet professionnel, mais aussi d’étoffer mon dossier pour candidater aux Masters plutôt sélectifs dans ce domaine. »
Pouvez-vous nous parler de votre alternance chez Livres Hebdo en tant que cheffe de projet marketing éditorial et digital ?
« Livres Hebdo est le média de référence des professionnels du livre. Il s’adresse autant aux libraires qu’aux éditeurs et aux bibliothécaires, et plus largement à tous les passionnés de littérature.
Je m’occupe de l’éditorialisation du podcast du média, « Les Voix du livre ». Mise en ligne des épisodes sur l’hébergeur, rédaction des descriptions des épisodes, mise en place de la communication (campagnes d’emailing, réalisation de visuels pour les réseaux sociaux...) et suivi des audiences et des statistiques d’écoute. Par ailleurs, j’effectue aussi des rapports sur les audiences digitales, ainsi que des rapports sur les abonnements et la publicité. Enfin, je crée différents contenus promotionnels et réalise des veilles de marché sur les secteurs innovants de l’édition et des médias.
C’est donc un poste aux missions variées, qui nécessite une polyvalence qui me plaît beaucoup et me plonge au cœur de l’actualité éditoriale et littéraire ! »
Qu’est-ce qui vous plaît dans les métiers du livre ?
« J’ai toujours été une très grande lectrice. La Licence de Lettres modernes n’a cessé de nourrir ma passion pour la littérature, à laquelle j’ai finalement voulu accorder une – encore – plus grande place dans ma vie.
Comprendre comment un livre arrive au lecteur m’a toujours intriguée et j’ai voulu, à mon tour, participer à la vie littéraire et travailler dans le monde fascinant de l’édition. C’est aussi ce qui me plaît là-dedans : c’est un milieu très stimulant, où les rencontres – tant littéraires qu’humaines – sont nombreuses.
Enfin, j’aime aussi l’idée que la littérature s’écrit à plusieurs. Derrière un auteur, il y a un éditeur, un correcteur, parfois un maquettiste, un graphiste, un illustrateur. Sans compter l’ensemble des acteurs qui font vivre l’ouvrage : diffuseurs, distributeurs, attachés de presse, commerciaux, représentants, agents littéraires, chargés de cession de droits... »
Pouvez-vous nous parler en quelques mots de votre Master Métiers du livre et de l’édition ?
« C’est un Master exigeant en ce qu’il s’agit à la fois d’un Master professionnel – la plupart des étudiants l’effectuent en alternance – et d’un Master de recherche. Nous devons rendre et soutenir, à l’issue des deux années, un mémoire de recherche.
Plusieurs Masters comme celui-ci existent, avec parfois une spécialisation en littérature jeunesse, bande dessinée, communication. Celui de l’Université Paris Nanterre a une forte dimension sociologique, qui est intéressante. »
Que vous ont apporté vos études de Lettres modernes ?
« Je pense que mes trois années de Licence ont d’abord nourri ma soif de découvertes littéraires et culturelles, éveillé ma curiosité, tout en développant mon esprit critique. C’est une formation très riche à tous niveaux : tant dans les enseignements eux-mêmes, que dans l’offre culturelle à laquelle nous avons accès.
Outre la découverte et la lecture d’un patrimoine littéraire francophone et étranger varié, ces études m’ont apporté une rigueur et une orthographe indispensables pour travailler dans le monde de l’édition et de la presse. »
Que vous apporte votre mineure Littérature renforcée dans votre poste aujourd’hui ?
« Je dirais d’abord un esprit d’analyse et de synthèse, qui me sert au quotidien. Par exemple, pour discuter du podcast avec les journalistes et la responsable marketing, relever ce qui fonctionne ou ce qui peut être amélioré, argumenter, défendre des idées. Des cours impliquant une analyse rigoureuse de textes, un certain recul, puis une présentation orale, ont constitué, en ce sens, un bon exercice.
Cette mineure m’a aussi apporté une ouverture vers d’autres disciplines qui m’ont permis d’enrichir ma culture générale et d’interroger la création culturelle dans un sens plus large. L’édition dialogue beaucoup avec d’autres arts, dans le cas d’adaptations cinématographiques, par exemple. »
Quels conseils donneriez-vous aux futurs étudiants de cette licence et de cette mineure ?
« Je leur conseillerais de profiter pleinement, d’être curieux et de saisir toutes les occasions d’aller au théâtre ou à l’opéra, à la Maison de la danse ou à l’Institut Lumière ! C’est une vraie chance de faire ses études dans une ville à l’histoire et la culture si riches !
Et bien sûr je leur conseillerais aussi de lire (intégralement) tous les textes au programme. Même ceux qui semblent peu attirants... Ce sont souvent ceux-là qui nous surprennent et nous marquent ! »
Quels souvenirs gardez-vous de vos études à l’UCLy ?
« Je garde d’excellents souvenirs de mes trois années à l’UCLy et y repense volontiers avec le sourire...et un brin de nostalgie.
Je garde particulièrement en tête la disponibilité et la bienveillance des enseignants, ainsi que le cadre d’études agréable. »
