Sommaire de la revue n°113
Pour une sémiotique des cultures : la problématique de François Rastier (2ème partie) – Pierre Dard
Pierre DARD (CADIR – Lyon) poursuit ici la présentation des travaux de François Rastier, et du cheminement qui mène sa sémantique interprétative en direction d’une sémiotique des cultures : « Le culturel s’identifie ici à l’humain, car la médiation sémiotique, caractéristique de la cognition humaine, la définit sans doute comme telle. Ainsi s’ouvre l’espace d’une réflexion sur la genèse des cultures, liée évidemment à la phylogenèse ». La première partie de cet article a paru dans le numéro 112 de la revue.
La purification de Naaman, II, Rois, 5, I-27 – Anne Pénicaud
L’analyse de la purification de Naamân, proposée ici par Anne PENICAUD (CADIR – Lyon), explore la façon dont ce texte articule les deux figures de la guérison et de la foi. La lecture suit ainsi le parcours du lépreux Naamân vers la guérison, parcours dont l’autre face est son entrée dans une foi qui le conduit à s’écrier enfin : « Maintenant, je sais qu’il n’y a pas de Dieu par toute la terre sauf en Israël ! ». Mais par-delà l’histoire d’une conversion l’analyse fait peu à peu émerger la perspective d’une délivrance qui apparaît comme une façon de « faire avec » la limite constitutive de l’humain.
Notes sur Galates 1, 11-2, 21 – Jean-Pierre Duplantier
Ces Notes rédigées par Jean-Pierre DUPLANTIER (Cadir-Bordeaux) accompagnent les deux premiers chapitres de l’Épître aux Galates (I-II) en soulevant çà et là quelques moments clefs du texte – l’appel, l’accord et le conflit – pour montrer comment « l’expérience de Paul – la réception d’un Évangile, qui n’est pas d’inspiration humaine, par une révélation de Jésus-Christ » est la perspective centrale autour de laquelle se noue l’ensemble du parcours du texte. On suivra avec intérêt et profit la promenade proposée par Jean-Pierre Duplantier au fil du texte des Galates.
Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice – Alain Dagron
Dans cet entretien, proposé sur RCF Bordeaux le 21 octobre 2001, Alain DAGRON lit à la fois la parabole du juge inique et les propos par lesquels Jésus la fait suivre. Après avoir insisté sur l’importance du temps, son interprétation se développe comme un commentaire circonstancié du parcours qui mène le texte depuis l’incitation à « toujours prier sans se décourager » jusqu’à l’interrogation de Jésus : « Mais le Fils de l’Homme, quand il viendra, trouvera-t-il la Fai sur la terre ? ». Elle propose ainsi aux lecteurs, comme aux auditeurs de RCF, une méditation sur la foi : « La foi ne nous dispense pas de placer quelque énergie dans l’attente, dans les endroits justement où nous sommes sans réponse. Dans les endroits où nous ne trouvons pas notre satisfaction totale, notre complément total. Et donc de nous placer là. Et là, de persévérer dans la prière. Mais cette fois-ci, cette prière, si je puis dire, consciente, qui peut favoriser et servir la grande et vraie prière qui se déroule en chacun, à son insu ».