Sommaire de la revue n°101
Les noces de Cana – Jean 2, 1-11 – Homélie préparée par François Martin – François Martin
Lecture de I Timothée 1 : Où Timothée est invité à servir l’évangile appuyé sur l’exemplaire témoignage de Paul – Olivier Petit
Olivier PETIT propose ici une analyse extrêmement fine du chapitre I de la Ière Epître à Timothée. Revenant sur l’histoire personnelle de Paul et sur les conditions de la mission dans laquelle celui-ci engage Timothée, ce texte contribue à nourrir une réflexion sur la prédication apostolique. Il définit ainsi le lieu où s’enracine l’annonce de l’Evangile, et qui est l’expérience de la foi reçue du Christ, ainsi que le processus de transmission qui, de Paul à Timothée, fonde la mission de l’apôtre.
Le lecteur et les chevreaux dans le jugement dernier de Matthieu – Robert Hurley
Dans l’article qui suit, Robert HURLEY (Université Laval à Québec) aborde le récit du jugement dernier (Mt 25) du point de vue du lecteur. Il cherche à suivre, au fil du discours, quels sont les dispositifs qui déclenchent la confrontation avec le lecteur. Privé de lecteur, le texte ne développe aucun sens, car l’écrit est orienté vers l’avenir, vers un lecteur qui l’actualisera par son activité réflexive. L’article décrit donc l’expérience que fait le lecteur alors qu’il négocie sa place dans le texte de Matthieu.
La puissance du croire dans l’établissement d’un contrat selon le livre de Josué (chap. 2) – Krassimira Boneva
Krassimira BONEVA (Université de V. Tirnovo – Bulgarie) propose dans cet article une analyse narrative du récit de l’envoi des espions dans le ch. 2 du Livre de Josué. Il y est question d’articuler deux niveaux de contrat, l’un établi entre Yahvé et Josué porte sur l’acquisition du pays de Canaan, l’autre portant sur les relations fiduciaires entre Rahab et les envoyés de Josué. L’étude proposée insiste particulièrement sur le rôle actantiel de Rahab et sur la fonction du croire.
Une lecture de Luc 15 – Denis Lombard
Denis LOMBARD nous propose ici une lecture de Luc 15. Cette lecture, qui s’inspire du travail d’un groupe de lecture sémiotique de Marseille, interprète comme une seule parabole les trois paraboles de la brebis perdue, de la drachme perdue et du fils prodigue. L’enchaînement des trois textes met en évidence la permanence du couple « perdu / retrouvé », tandis que le parcours de lecture en interprète le retentissement dans chacun des textes, pris individuellement, avant de s’achever sur une mise en relation de la parabole avec son contexte d’énonciation.