À la fin du XIXème siècle, Heinrich Anton de Bary découvre le lichen issu de l’association intime d’une algue et d’un champignon et propose le mot de symbiose en 1879 pour rendre compte de cette « association vivante entre espèces différentes ».
Heinrich Anton de Bary et Albert-Bernhardt Frank vont étendre le mot symbiose au règne animal et en préciser la définition, en utilisant les notions de « Vivre ensemble » et « association durable ». Karl Brandt réoriente la symbiose en se posant la question de l’avantage obtenu et introduit la notion de bénéfice mutuel en 1881. Oscar Hertwig quant à lui montre que c’est une interrelation. Lorsque que l’on utilise le mot évolution, on a le choix de faire référence à la théorie darwinienne ou encore néo-darwinienne de l’évolution qui prend comme unité de sélection, les espèces et comme temporalité, les temps géologiques, ou bien de faire référence à l’évolution, comme processus de changement au niveau des individus, le temps d’une vie, humaine, animale ou végétale.
Avec pour objectif final la délimitation de l’application interdisciplinaire de la notion de symbiose, nous proposerons d’analyser, à partir des compétences disciplinaires de chacun, la notion de symbiose, à la fois sur les temps longs de l’évolution des espèces et sur les temps courts des vies individuelles.
Nous nous demanderons notamment :
- Dans quels cas il s’agira d’une communauté de vie et dans quels cas pourrons-nous dire que les entités considérées font société?
- Si l’on peut étendre la symbiose aux relations entre individus (y compris aux cellules d’individus) ?
Programme :
Accueil : 8h45-9h
I - Introduction, méthodes et définitions
- 9h-9h15 : Béatrice de Montera : la symbiose, une notion interdisciplinaire
- 9h15-10h : Olivier Perru : Introduction générale sur la symbiose
- 10h-10h45 : Joël Doré : Microbiote, symbiose et holobionte
Pause café : 10h45-11h
II – Elargissement de la notion de symbiose à d’autres domaines que la biologie
- 11h-11h30 : Emmanuel Gabellieri : La transposition et l’élargissement métaphysique et religieux de la notion de « symbiose » chez Maurice Blondel
- 11h30-12h : Sylvie Allouche : Trills et autres formes de vie symbiotique dans la science-fiction
Discussion : 12h-13h
Pause déjeuner et café : (Plateaux repas et café) 13h-14h
III- La pensée de la symbiose dans la pensée de l’évolution
- 14h-14h30 : Laurence Terzan : La symbiose est-elle darwinienne ?
- 14h30-15h : Emmanuel d’Hombres : De la coopération des organes à l’interdépendance des organismes : le cas de la division du travail en biologie (XIXe siècle)
- 15h-15h30 : Juan Vidal : La toile des vivants et l’évolution des symbioses
Discussion : 15h30-15h50 et pause : 15h50-16h
IV – Délimitation de la notion de symbiose
- 16h-16h30 : Michel Raquet : Intérêt et limites des usages métaphoriques de la symbiose pour penser le vivant et l’humain
- 17h30-17h30 Table-ronde finale (tous les intervenants) : Vers une re-définition de la symbiose ?
Conclusion : 17h30-18h Béatrice de Montera et Olivier Perru
Intervenants
- Juan Vidal
- Sylvie Allouche
- Michel Raquet
- Béatrice de Montera
- Maxime Begyn
- Laurence Terzan
- Emmanuel d’Hombres
- Emmanuel Gabellieri
- Olivier Perru
- Joël Doré