Début du cycle de conférences sur la vulnérabilité, en collaboration avec l’Institut Français Centre Saint Louis (IFCS)
- Prof. Olivier Artus, Exégète spécialiste de l’Ancien Testament,ancien membre de la commission biblique pontificale
- Modération : Paul Béré Institut pontifical biblique, Commission biblique pontificale
On recourt aujourd’hui assez fréquemment à la notion de « vulnérabilité » pour décrire la situation de nos sociétés contemporaines. Ce thème a en effet commencé à s’imposer dans les dernières décennies, tant dans le discours public et politique, que dans le domaine des sciences humaines et sociales.
Ce terme fait toutefois référence à des dimensions et des situations multiples : vulnérabilité de l’individu, vulnérabilité de l’environnement, vulnérabilité des institutions… Condition universelle du vivant d’un côté, et condition relative à des situations spécifiques de l’autre côté (âge, milieu social et environnemental, etc.), la vulnérabilité se situe à la croisée de l’individuel et du collectif, de l’intime et de l’institutionnel.
Bien sûr, l’irruption de la COVID 19 et la situation sanitaire qui en découle sont venus souligner de manière brutale la vulnérabilité de nos sociétés, en en manifestant le caractère systémique. La crise systémique qui traverse notre temps montre ainsi l’urgence de (re)penser la vulnérabilité comme élément essentiel de nos existences et de nos sociétés ; cela remet aussi en cause les imaginaires sociaux basés sur les idées de progrès, de performance, d’autonomie, et ouvre sur une anthropologie de la relation et du don.
Les récits des origines présentent la condition vulnérable de l’homme comme la conséquence de son refus d’une relation de gratuité et de confiance avec Dieu.
La lecture précise des récits des origines (Gn 1-4) permettra de décrypter les propositions anthropologiques de ces récits, et d’évaluer leur fécondité pour une réflexion contemporaine.
Informations pratiques
Lieu : sur zoom / à l’Institut Français Centre Saint-Louis
Tout public