Quatrième conférence sur la vulnérabilité, en collaboration avec l’Institut Français Centre Saint-Louis (IFCS)
- Pascal Marin, enseignant-chercheur en philosophie à l'UCLy
- Modérateur : Paolo Benanti, Tor, franciscain, Université pontificale grégorienne
Pensée humaine versus intelligence artificielle
Les enjeux éthiques d'une confrontation féconde
Un drôle de discours envahit aujourd'hui la culture à propos du développement des technologies numériques. Sous le nom d'intelligence artificielle, des propos aussi alarmistes que fascinants nous annoncent l'imminence d'une perte de contrôle de l'humain. Échappées des laboratoires de la technique avancée, ses machines autonomes et ses ordinateurs quantiques, des intelligences surpuissantes mettraient en péril notre fragile humanité. Mais ce discours n'est-il pas un chiffon rouge destiné à détourner l'attention des visées de pouvoir et d'argent du développement technologique ? Et a-t-il plus de fond que les fake news, qui prospèrent à l'âge de la post-vérité numérique ? Le soupçon est légitime et la philosophie peut lui donner raison. Car la confrontation de la pensée humaine et de l'intelligence artificielle conduit à regarder d'un autre œil, non plus dépréciatif mais admiratif, notre condition vulnérable, origine paradoxale d'une créativité profuse.
Diffusion zoom : 867 8860 7946 -
ID de réunion: 867 8860 7946
Code secret: 362096
Le cycle de conférence
En collaboration avec l’Institut Français Centre Saint Louis (IFCS)
Accessible via Zoom
Ce cycle de conférences porte sur la vulnérabilité dans ses dimensions et ses manifestations multiples : vulnérabilité de l’individu, vulnérabilité de l’environnement, vulnérabilité des institutions… Condition universelle du vivant d’un côté, et condition relative à des situations spécifiques de l’autre côté (âge, milieu social et environnemental, etc.), la vulnérabilité se situe à la croisée de de l’individuel et du collectif, de l’intime et de l’institutionnel.
On recourt aujourd’hui assez fréquemment à la notion de « vulnérabilité » pour décrire la situation de nos sociétés contemporaines. Ce thème a en effet commencé à s’imposer dans les dernières décennies, tant dans le discours public et politique, que dans le domaine des sciences humaines et sociales.
Bien sûr, l’irruption de la COVID 19 et la situation sanitaire qui en découle sont venus souligner de manière brutale la vulnérabilité de nos sociétés, en en manifestant le caractère systémique. La crise systémique qui traverse notre temps montre ainsi l’urgence de (re)penser la vulnérabilité comme élément essentiel de nos existences et de nos sociétés ; cela remet aussi en cause les imaginaires sociaux basés sur les idées de progrès, de performance, d’autonomie, et ouvre sur une anthropologie de la relation et du don.