La Chaire UNESCO "Mémoire, cultures et interculturalité" de l'UCLy organise une conférence publique dans le cadre du Cycle de conférences : « Mémoire et Marche du Monde » et à l'occasion de la Journée internationale des droits de la Femme (Édition 2022).
Lieu : Campus Saint-Paul 10 place des Archives, 69002 Lyon - Amphithéâtre Mérieux A027
Conférencier(e)s
Argument général et vocation de la conférence
Dans le cadre du Cycle de conférences « Mémoire et Marche du Monde » et à l’occasion de la Journée internationale des droits de la Femme (Édition 2022), notre Chaire Unesco entend débattre de l’une des questions majeures et d’actualité, à savoir le rôle politique de la femme dans les sociétés.
En effet, de nombreuses études montrent que la représentation politique des femmes dans le monde a presque doublé au cours de ces trois dernières décennies, à la suite de la Quatrième conférence mondiale sur les femmes, qui s’est tenue sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies (ONU), du 4 au 15 septembre 1995 à Pékin en Chine.
Placée sous le signe de l'Égalité, du Développement et de la Paix, la Conférence de Pékin débouchera sur une Déclaration et un Programme d’Action en faveur de l'autonomisation de la femme, instruments adoptés à l’unanimité le 15 septembre par 189 États. La vocation du Programme d’Action de Pékin est entre autres d'accélérer la mise en application des Stratégies Prospectives d'Action de Nairobi pour la Promotion de la Femme (adoptées en 1985 à Nairobi au Kenya, lors la « Conférence mondiale chargée d'examiner et d'évaluer les résultats de la Décennie des Nations Unies pour la Femme »).
Aussi, le Programme d’Action de Pékin traite-t-il de l'élimination des obstacles à la participation publique de la femme dans toutes les sphères de la vie privée ou publique. Or, un tel programme passe nécessairement par l'implication effective de la femme dans tous les domaines économiques, sociaux, culturels ainsi qu'au pouvoir décisionnel en matière politique, etc.
De ce qui précède, s’il est établi aujourd’hui que la représentation politique des femmes dans le monde a presque doublé au cours de ces trois dernières décennies, cela ne représente cependant, et à titre d’exemple, qu’environ une femme sur quatre parmi les parlementaires. Autrement dit, plus de trois quarts des sièges sont occupés par des hommes.
En effet, dans les sociétés démocratiques ou en transition, les femmes continuent d’être largement sous-représentées aux plus hauts postes politiques. A titre d’exemple, on ne comptait dans le monde que quatre femmes cheffes d’État et huit femmes Premières ministres en 1995 (seulement 12 pays concernés sur 189). De même, en octobre 2019, on ne comptait dans le monde que 10 femmes cheffes d’État et 13 femmes cheffes de gouvernement (seulement 22 pays concernés sur 196).
Si les sociétés contemporaines ont progressivement donné un peu plus de place et de visibilité à la participation politique de la femme, qu’en est-il exactement des sociétés dites traditionnelles ? La participation politique de la femme est-elle seulement un produit de la modernité politique ou s’inscrit-elle également dans la continuité d’une certaine tradition qui, dans de nombreuses sociétés, a été malheureusement occultée ou galvaudée ?
La vocation de la présente conférence publique de notre Chaire Unesco est de mettre en exergue le rôle politique de la femme dans les sociétés traditionnelles. Cependant, une telle approche ne peut se faire sans une prise en compte suffisante des évolutions contemporaines ainsi que de nombreuses initiatives en cours en vue d’une plus grande inclusivité dans les sphères politiques et décisionnelles.
En savoir +
Créée en 2007, cette Chaire a pour objectif principal d’engager une réflexion de fond sur les enjeux de l’interculturalité et en particulier sur la place et l’évolution des sociétés à l’heure de la mondialisation.
Portraits, photos aériennes et film de Yann Arthus-Bertrand