La Chaire UNESCO "Mémoire, cultures et interculturalité" de l'UCLy organise une conférence publique dans le cadre du Cycle de conférences : « Mémoire et Marche du Monde » et à l'occasion de la Journée internationale de la Francophonie (Édition 2022).
Lieu : Campus Carnot - 23 place Carnot, 69002 Lyon - Amphithéâtre K002
Horaires : 18h-20h
Conférenciers
Argument général et vocation de la conférence
Dans le cadre du Cycle de conférences « Mémoire et Marche du Monde », et à l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie (Edition 2022), notre Chaire Unesco entend débattre au sujet de l’un des engagements majeurs de l’Organisation internationale de la Francophonie, à savoir : « la promotion d’une culture démocratique intériorisée et le plein respect des droits de l’homme » (cf. Déclaration de Bamako du 3 novembre 2000, § 4D).
En effet, tout en restant attachée à sa mission première qui est celle de promouvoir la langue française, considérée elle-même comme un vecteur de transmission des principes fondamentaux et des valeurs universelles auxquels se réfère la Francophonie, le champ d’intervention de cette organisation internationale s’est considérablement étendu à la quasi-totalité des principaux défis auxquels doit aujourd’hui faire face la Communauté internationale. Aussi la Francophonie a-t-elle progressivement développé et consolidé une pratique, voire une véritable expertise multidimensionnelle, qui se rapporte principalement à trois domaines d’une grande importance, à savoir :
- La promotion des droits de l’homme, de la démocratie et de l’Etat de droit ;
- La solidarité face aux défis communs ;
- Et la gestion des conflits.
La Francophonie se positionne donc clairement comme une communauté politique porteuse de valeurs, de principes et d’exigences universels, entre autres en matière de droits de l’homme et de libertés fondamentales, de démocratie et d’Etat de droit, etc., qui doivent être consolidés et préservés à toute épreuve.
C’est donc à l’aune de ce positionnement que l’on peut comprendre véritablement et évaluer le développement institutionnel ainsi que l’action politique de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), au travers notamment de ce qui constitue à n’en point douter le socle de la philosophie politique de l’Organisation francophone, à savoir :
- La Déclaration de Hanoï (Vietnam) du 16 novembre 1997, qui constitue une étape importante dans l'évolution des institutions de la Francophonie ;
- La Déclaration de Bamako (Mali) du 3 novembre 2000, le texte normatif de référence de la Francophonie, qui dote cette organisation des moyens d’action en cas de rupture de la légalité démocratique ou de violations graves des droits de l’homme dans un État membre. En effet, en se fondant sur les dispositions de la Charte de la Francophonie, qui consacrent comme des objectifs prioritaires l’aide à l’instauration et au développement de la démocratie, la prévention des conflits et le soutien à l’État de droit et aux droits de l’homme, les États membres de l’Organisation ont notamment pris l’engament pour « la promotion d’une culture démocratique intériorisée et le plein respect des droits de l’homme » ;
- La Déclaration de Saint-Boniface (Québec-Canada) du 14 mai 2006 vient compléter le dispositif de Bamako, tout en amplifiant la dimension politique de la Francophonie.
La promotion de la démocratie et l’enracinement de l’État de droit étant au cœur du projet francophone, se traduisant par les engagements susmentionnés, la vocation de cette conférence à l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie, et qui porte sur le thème « Francophonie et démocratie », est notamment d’interroger en profondeur la réalité de la pratique démocratique ainsi que de l’État de droit dans l’espace francophone.
En effet, « la promotion d’une culture démocratique intériorisée et le plein respect des droits de l’homme », voulus par la Francophonie, ne peuvent véritablement se traduire dans les faits autrement que la consolidation de l’Etat de droit, la tenue d’élections libres, fiables et transparentes, l’instauration d’une vie politique apaisée, etc.
En savoir plus
Créée en 2007, cette Chaire a pour objectif principal d’engager une réflexion de fond sur les enjeux de l’interculturalité et en particulier sur la place et l’évolution des sociétés à l’heure de la mondialisation.
Les Droits de l’Homme passent parfois pour des évidences premières ou des vérités révélées, indiscutables pour ainsi dire ! Or on s’aperçoit bien vite que les droits de l’homme sont essentiellement fondés sur des présupposés anthropologiques divers qui sont avant tout des productions historiques liées à des contextes socioculturels. Comment penser alors les droits de l’homme, notamment dans leurs prétentions à l’universalité ?
