Dans le cadre d’un partenariat avec le Musée des Beaux-Arts de la ville de Lyon, les étudiantes et étudiants de 1ère année de Licence de Lettres modernes ont présenté des travaux liés à l’exposition « Formes de la ruine », qui s’est tenue du 1er décembre 2023 au 3 mars 2024 au Musée des Beaux-Arts de Lyon.
Un projet en lien avec l’exposition « Formes de la ruine »
Chaque année, le cours d’Arts et Littérature propose aux étudiants de première année de Lettres modernes de travailler sur une exposition. Après les chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne ou les sculptures d’Émilie Tolot, les L1 se sont frottés cette année aux formes de la ruine.
En premier lieu, les étudiantes et étudiants ont visité l’exposition du Musée des Beaux-Arts. Ils ont ensuite travaillé autour de trois propositions :
- Une fiche documentaire sur une œuvre, sur un ou une artiste
- Un reportage photographique
- Un court métrage
« Ces productions sont plus largement une réflexion sur l’apport des œuvres d’une telle manifestation à notre monde contemporain, en proie à de multiples crises. Le changement climatique, les guerres mais aussi la « ruine des corps et des âmes » révèlent des inquiétudes bien visibles. Indirectement, cette exposition est à relier aux thématiques abordées dans leur cours d’Arts et littérature aux deux semestres de cette année universitaire. » Vincent Best, enseignant du cours Arts et Littérature.
Au total, ce sont 67 cartels, 2 courts métrages et une sculpture en LEGO® qui ont été réalisés par les étudiants de Lettres modernes. Parmi les artistes étudiés, on trouve :
- Eva Jospin,
- Salvador Dalí,
- Ana Mendieta,
- Khaled Dawwa,
- Pascal Convert,
- Daniel Spoerri,
- Shomei Tomatsu,
- ou encore Thomas Lévy-Lasne. Ce dernier a été directement interviewé par deux étudiantes.
Outre les artistes et mouvements artistiques, les étudiants ont également traité des ruines de guerre, des ruines antiques, mais aussi de la ruine du corps, de l’âme, de l’enfance et du féminisme.
Découvrez les courts métrages des étudiantes
Des reproductions des œuvres du Musée des Beaux-Arts
En plus des travaux des étudiantes et étudiants, le Musée des Beaux-Arts de Lyon a permis à l’UCLy d’exposer trois reproductions d’œuvres issues de ses collections.
Hubert Robert - Paris (France), 1733 - 1808
Arc de Triomphe en ruines, les joueurs de cartes - 1780
Huile sur toile - H 72,3cm L 58,5cm
Lyon, musée des Beaux-Arts (dépôt du musée du Louvres)
© Photo Jean Schormans
Hubert Robert - Paris (France), 1733 - 1808
Ruines antiques, jeunes filles devant une statue de l’Abondance - 1779
Huile sur toile - H 77,9cm L 62,4cm
Lyon, musée des Beaux-Arts (dépôt du musée du Louvres)
© Photo Alain Basset
Jean-Nicolas Servandoni - Florence (Italie), 1695 - Paris (France), 1766
Ruines antiques - Vers 1730
Huile sur toile - H 130,5cm L 96cm
Lyon, musée des Beaux-Arts
© Photo Alain Basset
Un vernissage par et pour les étudiants
Mardi 12 mars, le vernissage de l’exposition a réuni étudiants, équipe pédagogique et équipe de la bibliothèque universitaire Henri de Lubac. Les étudiants ont ainsi pu présenter à leurs professeurs leurs œuvres et le projet mené en partenariat avec le Musée des Beaux-Arts.
Aurore Bert, bibliothécaire en charge du fonds Lettres modernes, a également présenté la table thématique installée à la BU sur les Formes de la ruine.
Ce vernissage a été suivi d’un moment convivial dans la salle des étudiants.
Mila Cazeau, ambassadrice des L1 pour l’exposition
« Cette exposition, à l’initiative de M. Best, se construit comme vous l’aurez compris comme un prolongement de l’exposition temporaire du Musée des Beaux-Arts encore en place il y a quelques semaines, intitulée « Formes de la ruine ».
Bâtie autour de la réflexion de l’historien d’art et archéologue Alain Schnapp, cette exposition s’attache à redéfinir le concept des ruines, au-delà d’une perception occidentale. Une ruine qui n’est plus seulement architecturale, comme entendue au sens commun, mais objet détenteur d’une mémoire d’une société passée, comme actuelle.
Un quadripartisme anthropologique organise les œuvres et les pensées de cette exposition ; d’abord mémoire/oubli, nature/culture, matériel/ immatériel et enfin présent/futur. Chacune de ces dialectiques apporte une question fondamentale dans cette tentative de redéfinition des ruines.
Si ces dialectiques aident à classer les œuvres dans des thématiques, le spectateur découvrira que les œuvres exposées transcendent bien souvent ces catégories. L’exposition ici présentée dans l’enceinte de l’UCLy offre une réinterprétation de ces pistes de réflexion. Les étudiantes et étudiants, au travers de 2 court-métrages, 5 séries de photographies et de multiples fiches documentaires, se réapproprient les thématiques et les œuvres afin d’y déceler leur définition des ruines.
À l’instar de l’exposition du Musée des Beaux-arts, celle de l’UCLy vous propose un voyage dans le temps, mais aussi dans l’espace, qui tente de mettre en lumière cette notion de ruine. Notion centrale à chaque société depuis des millénaires, et plus que jamais d’actualité.
Des ruines comme témoin du passé, des ruines comme témoin du présent, des ruines comme gardiennes d’une mémoire, des ruines tournées vers le futur. »
Découvrez la licence de Lettres modernes, ses parcours pré-professionnalisants et son offre culturelle d’exception.
