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Antonio Casili (enseignant chercheur en sciences sociales) nous informe de la réalité de l’automatisation du travail, qui est toujours dispensée, non par des machines, mais par des hommes. Un ancien salarié d’Apple témoigne : « les micros des appareils Apple sont ouverts en permanence. ». Des salariés des grandes plateformes témoignent de leurs conditions de travail, et des coopératives éthiques mises en place dans certains pays. Voir la vidéo

On a tendance à conférer à l’IA une valeur d’objectivité parce que basée sur une méthode rationnelle. Mais l’IA peut-elle réellement être objective ? Si l’IA se nourrit de nos données, celles-ci sont remplies de biais. Le système peut apprendre grâce aux techniques du machine learning et du deep learning, mais il ne fait pas de sélection dans les bases d’apprentissage, il apprend aussi les biais. C’est le cas de Tay, une IA devenue raciste et homophobe au contact d’internautes sur Twitter. Dans cet article, Kate Crawford (Co-fondatrice de l’IA Now Institute avec Meredith Whittaker à l’Université de New York, professeur et chercheuse à Microsoft) énonce clairement les limites du machine learning et de l’IA et insiste sur le risque d’accroître les inégalités. Pour ce faire, elle lance un appel à la communauté scientifique : « nous avons besoin d’éthique ». Voir l’article

(Re)vivez les échanges des invités de la table ronde autour de la thématique « Quels enjeux éthiques pour la recherche à l’ère des mégadonnées et de l’intelligence artificielle ? » organisée par l’Université Lyon 2. Voir la vidéo

Cet article est une interview de Fanny Verax, co-auteur du livre Quelle éthique pour l’ingénieur ? qui questionne l’apparence insoluble de la question éthique dans le travail des ingénieurs, les différentes formes d’éthique (conséquentialiste, déontologique, morale) et ce qui rend potentiellement les ingénieurs si éloignés des grands enjeux de notre monde et des enjeux éthiques concernant la technique dont ils sont les principaux acteurs. Voir l’article

Comment conjuguer le marketing avec l’exigence éthique ? Sont-ce deux domaines incompatibles ? la réponse en vidéo, lors du digital summr 2019: « Ethique numérique : censure ou opportunité ? » Voir la vidéo

A l’ère des algorithmes devenant de plus en plus présents dans nos systèmes, l’enjeu de l’explicabilité (rendre les choses explicables et accessibles pour tous) devient de plus en plus nécessaire pour la population. Mais rendre explicable ce qui régit tout système technique n’est pas toujours évident, l’opacité permet de masquer les failles du système, et donc les injustices et les biais qui les composent. Voir l’article

Pour lutter contre la pandémie du COVID-19, plusieurs pays ont recours à des applications, ou aux données des opérateurs téléphoniques qui permettent un traçage et une géolocalisation des habitants pour s’assurer du respect des mesures prises par le gouvernement. Des applications sont à l’étude, comme c’est par exemple le cas à l’université d’Oxford. Alors la fin justifie-t-elle les moyens ? Pour pouvoir réduire la propagation du virus et sauver des vies, est-il nécessaire de surveiller les individus jusque dans leur vie privée ? Comment rendre ce moyen compatible avec une liberté, et une protection de la vie privée de chacun ? Voir l’article

Ce documentaire nous amène à explorer le développement des technologies numériques, de plus en plus omniprésentes. En passant des nanotechnologies, aux technologies de l’information, aux biotechnologies, et aux technologies du cerveau, c’est une véritable transformation du réel et une reconstruction de la matière que la technologie opère aujourd’hui et opérera demain encore davantage. De plus en plus, l’image matérialiste de l’homme-machine de Julien Offroy de La Mettrie refait surface aujourd’hui, puisque c’est par exemple à l’Université de la Singularité en Californie, que l’on enseigne aux étudiants que « l’homme est une machine », et que l’amélioration ou l’augmentation de l’homme par les technologies constitue notre avenir, car comme le dit Gregor Wolbring dans la vidéo, un biochimiste : « nos corps sont le dernier bastion du consumérisme, ils sont donc destinés à être améliorés ». Voir la vidéo

« Tout voir, tout entendre, partout, tout le temps » la philosophie du panoptisme est ici expérimentée via les nouvelles technologies. Cette philosophie du contrôle, de la surveillance, pourrait bien servir notre sécurité à l’avenir au profit de nos libertés. C’est un véritable dilemme entre la sécurité et la liberté que ces technologies de pointe (reconnaissance faciale, détecteurs de mouvements et/ou sonores, applications en tout genre…) volontairement utilisés par certains gouvernements nous confronte. L’existence de l’homme est-elle compatible avec une priorisation de la sécurité sur la liberté ? Pourrons-nous vivre avec le totalitarisme numérique déjà présent en Chine ? Le système du crédit social intéresse d’ores et déjà de nombreux pays, comme le Cambodge, le Srilanka, le Chili ou la Pologne. Déjà en France, des expérimentations ont été réalisées. A St Etienne, des capteurs sonores dans les rues repèrent les bruits pour prévenir en cas d’accident, d’agressions… Puis à Nice, après l’attentat du 14 juillet 2016, où le système de reconnaissance faciale semble avoir été prometteur pour lutter contre les menaces du terrorisme. La ville de Nice expérimente le projet « Safe City », difficile ici de ne pas penser à 1984, l’utopie de George Orwell. Il convient plus que jamais, aujourd’hui, de savoir dans quelle société nous voulons vivre.  Voir la vidéo