Littérature du XIX^e siècle 1 et 2

Fiche ECTS des cours de Littérature du XIX^e siècle 1 et 2 enseignés dans le cadre du programme de Licence de Lettres modernes.

Crédits ECTS : 3 par semestre
Enseignantes : Aude VOLPILHAC et Capucine ECHIFFRE
Semestres 1 et 2

Fiches ECTS des deux cours
Littérature du XIXe siècle 1 et 2 en licence de Lettres modernes

Littérature du XIXe siècle 1 avec Capucine ECHIFFRE
Littérature du XIXe Siècle 2 avec Aude VOLPILHAC

Prérequis pour le cours

Avoir lu les œuvres au programme.

Objectifs

Approfondir les connaissances sur la littérature du xix^e siècle (en particulier sur les genres de la nouvelle dite « philosophique », du conte et du roman naturaliste) ;

Étudier certains aspects des relations qu’entretient la littérature française avec les cultures étrangères et avec l’histoire.

S’entraîner au commentaire composé et à la dissertation.

Contenu

On étudiera dans ce cours quelques représentations emblématiques de l’Allemagne dans la littérature française du XIXe siècle. L’essor que connaissent les États germaniques (souvent désignés sous le nom d’Allemagne) au xix^e siècle suscite en effet en France un vif intérêt dans les cercles littéraires. L’impression dominante est celle d’une différence qui fait de la nation voisine un espace parfois attirant, mais parfois aussi repoussant. Dans ses Excursions sur les bords du Rhin (1841), Dumas reste proche de l’image idéalisée que Mme de Staël avait donnée de l’Allemagne en 1813. Dix ans avant son confrère, dans L’Auberge rouge (1831), Balzac adoptait quant à lui une attitude plus ironique vis-à-vis de l’essai écrit par l’autrice genevoise. À l’autre extrémité du siècle, enfin, La Débâcle de Zola (1892) met en évidence le retournement opéré chez de nombreux auteurs après la guerre de 1870-1871 contre la Prusse. Dans tous les cas, cependant, les représentations de l’Allemagne sont solidaires de réflexions sur la France, traversée alors par de multiples bouleversements.

Références bibliographiques

Œuvres au programme :

BALZAC Honoré de, L’Auberge rouge, Paris : Gallimard, 2005 (Folio 2€)
DUMAS Alexandre, Excursion sur les bords du Rhin, Paris : Hachette, 2021
ZOLA Emile, La Débâcle, Paris : Le Livre de poche, 2003 (Classique)
DIGEON Claude, La Crise allemande de la pensée française (1870-1914), Paris : Presses universitaires de France, 1959.
GÄRTNER Martine, Balzac et l’Allemagne, Paris : L’Harmattan, 2000.

Méthodes d’évaluation

Au moins un contrôle continu durant le semestre, et une évaluation terminale pendant la session d’examens.

Prérequis pour le cours

Avoir lu les œuvres au programme.

Objectifs

L’objectif de ce cours est d’approfondir et d’affiner les connaissances des étudiants sur la littérature du XIXe siècle à travers l’étude suivie de textes classiques. Outre ce savoir positif, il s’agira d’acquérir une méthode rigoureuse de l’explication de texte tout en se familiarisant avec les outils méthodologiques de l’étude littéraire. Au terme du semestre, l’étudiant saura analyser des textes littéraires en convoquant les notions-phares de l’historiographie littéraire (romantisme, naturalisme…) et les outils de la narratologie (roman, récit de voyage, description…).

Contenu

Poétiques de la nature dans la littérature du XIXe siècle.

Ce cours proposera une approche transversale de trois romans du XIXe siècle : Oberman, Vingt mille lieues sous les mers, La Faute de l’abbé Mouret à partir desquels nous nous attarderons sur la représentation littéraire de la nature. Il s’agira de réfléchir aux spécificités d’une littérature géographique qui, pour les deux premières, déploie un imaginaire de la verticalité (espace des hauteurs/espace des profondeurs) qui bouleverse la place traditionnelle du sujet humain occidental. Par ailleurs, ces trois romans proposent trois poétiques différentes du vivant : romantique pour la première, scientifique et fantastique pour la seconde, naturaliste pour la troisième. Il s’agira de repérer les spécificités des milieux abordés par chaque roman (la montagne, la mer, la campagne provençale) et de s’interroger sur les particularités descriptives propres à chacun d’entre eux afin de mieux saisir la manière dont le texte tisse un lien singulier entre l’espace naturel et celui qui le décrit. En effet, ces textes réfléchissent aux relations qui unissent les hommes aux espaces naturels qui les entourent : si les personnages de J. Verne les saisissent par leur savoir scientifique à travers un hublot, celui de Senancour vit une expérience plus fusionnelle et plus spirituelle avec la montagne qui résonne avec sa propre âme. De même, les personnages de Zola sont traversés par un élan vital qui irrigue aussi bien les végétaux que les animaux et les humains. L’étude de ce corpus permettra également de réfléchir aux enjeux narratifs de l’écriture romanesque (construction du personnage, du décor, de la temporalité narrative…).