Introduction à l'étude des relations internationales à l'époque moderne
Prérequis
- Intérêt pour l’histoire
- Autonomie dans la recherche d’information et la lecture d’ouvrages historiques spécialisés.
- Mise en œuvre des acquis de Terminale (HGGSP, thème « Faire la guerre, faire la paix : formes de conflits et modes de résolution »)
Objectifs
Ce cours propose une étude générale de la période moderne à travers une thématique large, l’étude des relations internationales et la naissance de la diplomatie.
Il s’agit dans une démarche comparatiste de travailler aux différentes échelles spatiales (du local au mondial) et, pour les étudiants, de se doter d’une culture générale de géographie historique.
Le cours permet de travailler les compétences rédactionnelles transversales selon les règles de la discipline.
Contenu
Problématique et plan général du cours
Les relations internationales ne sont pas un donné immuable. Pour discuter, négocier, définir des traités entre puissances, encore faut-il que les interlocuteurs partagent une grammaire politique commune. Cette pratique des relations internationales encadrant le fonctionnement des États les uns avec les autres se complexifie à l’époque moderne. Les enjeux religieux nouveaux, un premier phénomène de mondialisation reliant États européens, possessions coloniales et puissances impériales constituent un changement majeur dans les conceptions diplomatiques.
Les États se structurent en parallèle de ce nouvel ordre international : les négociations ne sont plus uniquement le fait de princes, mais sont organisés par des États qui s’appuient sur des savoir-faire et des pratiques spécifiques. On sera tout particulièrement attentif aux conditions concrètes de ces relations internationales : rôle des ambassadeurs, des cérémoniaux, des consuls…
L’objectif est aussi de penser les relations internationales hors du cadre européen. L’Asie, l’Afrique et l’Amérique constituent des espaces d’échanges, d’interactions et négociations multiples, où les normes juridiques propres aux Européens ne s’appliquent pas et où le rapport de force n’est d’ailleurs pas forcément en leur faveur. Une approche « à parts égales » de la mise en relation entre ces différents acteurs nous permettra de mieux appréhender les processus en cours et de se défaire d’une vision strictement européocentrée des relations internationales. On étudiera ces phénomènes sur un temps long, de la fin du siècle (la « société des princes » en Europe) jusqu’au début du XIXe siècle.
Références bibliographiques
- (*) ARANDA Olivier, GUINAND Julien, LE MAO Caroline, Atlas des guerres à l’époque moderne. XVIe-XVIIe-XVIIIe, Autrement, Paris, 2023.
- AUTRAND Françoise, BÉLY Lucien, CONTAMINE Philippe, LENTZ Thierry, Histoire de la diplomatie française. Tome 1 Du Moyen-Âge à l’Empire, Perrin « Tempus », Paris, 2007.
- (*) BERTRAND Romain, L'histoire à parts égales. Récits d'une rencontre, Orient-Occident, XVIe-XVIIe siècle, Seuil, Paris, 2011.
- BROOK Timothy, Le Chapeau de Vermeer. Le XVIIe siècle à l'aube de la mondialisation, Payot, Paris, 2012.
- (*) DRÉVILLON Hervé (dir.), Mondes en guerre. Tome 2 L’âge classique, XVe-XIXe siècle, Passé Composé, Paris, 2019.
- GRATALOUP Christian (dir.), Atlas historique mondial, Les Arènes, Paris, 2019 (réed).
- GRATALOUP Christian, Introduction à la géohistoire, Armand Colin « Collection U », Paris, 2015.
- GRUZINSKI Serge, L’Aigle et le Dragon : démesure européenne et mondialisation au XVIe siècle, Fayard, Paris, 2012.
- (*) HÉLIÉ Jérôme, Les relations internationales dans l'Europe moderne. 1453-1789. Armand Colin, « Collection U », Paris, 2019 (réed.).
Modalités de contrôle des connaissances et des compétences
- CC coef 1 : deux exercices type commentaire de texte/fiche de lecture sur article
- TE coef 2 : dissertation ou commentaire au choix sur table. 4h
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