Sommaire de la revue n°85
Stylistique et sémiosis – Jacques Geninasca
Jacques GENINASCA (Université de Zürich, Suisse) repropose dans cette note, sous une forme plus élaborée, l’intervention lapidaire et volontairement provocatrice qu’il fit au XXIIIe Congrès de l’Association Internationale de Sémiotique (« Le style – les styles », Feltre, 15-17 septembre 1995) à la suite de la communication de Paolo Fabbri qui lui en avait fourni le prétexte.
Babel, la ville et la tour – Bruno Avitabile
Bruno AVITABILE (Lyon) propose une lecture originale du récit de Babel. Il y repère une série de « silences » que le texte ménage à l’interrogation du lecteur sans jamais vraiment les élucider. Tentant de les interpréter à la lumière du dispositif plus explicite du texte, il lit derrière l’entreprise des babéliens une recherche de la victime idéale en vue d’un sacrifice absolu qui assurerait la cohésion du groupe en niant tout vis-à-vis. Dieu intervient alors pour mettre fin à cette entreprise.
Langues naturelles, informatique et sciences cognitives – Pierre Dard
Pierre DARD (Saint-Etienne, CADIR-Lyon) présente, à la fois sous forme d’historique et d’analyse, les divers rapports qu’ont entretenus l’informatique et la linguistique. Il retrace la genèse des langages formels puis des langages artificiels sur lesquels en partie l’informatique d’édifiera, suivie par les sciences cognitives et les neurosciences. Que deviennent les langues dites « naturelles » dans cette histoire ?
Matthieu 21 – François Genuyt
François GENUYT (CADIR-Lyon) analyse le chapitre 21 de l’Evangile de Matthieu en deux sections correspondant chacune à une journée : l’entrée de Jésus dans Jérusalem et dans le Temple lors du premier jour ; son enseignement et sa discussion avec les grands prêtres et les Pharisiens lors du second jour. Un axe de lecture révèle l’unité de ce chapitre : Jésus se rend à Jérusalem en vue de l’accomplissement des Ecritures, accomplissement qui vaut pour Jésus lui-même mais aussi pour les partenaires qu’il rencontre. D’où la question deux fois posée : « N’avez-vous pas lu les Ecritures ? ».
Pour qui ce vin ? – Charles de Cidrac
Charles de CIDRAC, dans cette brève note, appuie son interprétation du récit de Cana sur une analyse grammaticale du texte grec.