Maurice Borrmans et la crise du dialogue islamo-chrétien : L’islamologie en question

Thèse de Florence JAVEL Maurice Borrmans et la crise du dialogue islamo-chrétien : L’islamologie en question

Florence JAVEL soutiendra sa thèse le lundi 28 avril 2025 à 13h30 en salle K262 (2e étage - Campus Carnot).

Directeur de thèse : Michel Younès

Jury :

  • Guy-Raymond SARKIS, président, Université Saint-Joseph, Beyrouth
  • Michel Younès, directeur, Université Catholique de Lyon
  • Dominique AVON, Ecole Pratique des Hautes Etudes, Paris
  • Rémi CAUCANAS, Institut pontifical d’études arabes et d’islamologie (PISAI), Rome
  • Emmanuel PISANI, Institut dominicain d’études orientales, Le Caire

Résumé de la thèse

Maurice Borrmans (1925-2017) est un Père Blanc qui a vécu une vingtaine d’années en Tunisie et en Algérie, où il s’est formé à l’islamologie. Les événements liés à la décolonisation, l’ont contraint à suivre le déménagement du PISAI, à Rome, en 1964, à l’époque où l’Église vit le concile Vatican II (1962-1965). Les chrétiens sont alors invités à poser un regard nouveau sur l’islam et sur les musulmans. Dans ce contexte, Maurice Borrmans continue à donner des cours de langue arabe, de droit islamique et d’histoire des relations entre chrétiens et musulmans, aux missionnaires envoyés dans des pays à majorité musulmane. Il met aussi tout son savoir et son expérience au service de cet « appel de l’Esprit ». Il devient consulteur auprès du Secrétariat pour les non-chrétiens, il participe à des colloques, il organise les Journées romaines ; il publie de nombreux articles et des ouvrages. Cet infatigable travailleur a à cœur de s’engager pleinement pour donner chair et défendre le dialogue entre chrétiens et musulmans, malgré les difficultés les grandissantes qui remettent en question la pertinence de poursuivre ce dialogue. Connaître la vie et l’œuvre de Maurice Borrmans est, ainsi, une invitation à relire ces cinquante dernières années du dialogue islamo-chrétien, en cherchant à évaluer les choix que cet acteur de premier rang a posés. Ce travail de relecture apparaît utile et nécessaire pour poursuivre, aujourd’hui, le dialogue entre chrétiens et musulmans.