La genèse de l'humain dans les récits de Gn 1 à 4
Ces vieux récits de la Genèse ont-ils encore quelque actualité ? Il est dans la nature de toute culture religieuse de s'interroger sur l'origine de la vie à travers des récits fondateurs qui répondent à une obligation existentielle : comprendre le monde pour se comprendre soi-même.
La question de la liberté est au cœur d'un drame qui décrit le difficile chemin de l'humanisation. Dépassant le faux débat entre science et foi, l'ensemble Gn 1 à 4 invite à s'interroger sur ce devenir. En termes d'harmonie d'abord, en quoi le premier récit de création (Gn 1) diffère du mythe qu'il interprète. Ici, point de combat au cœur de l'œuvre créatrice, mais une mise en ordre du cosmos, de séparation en séparation, sous l'effet de la parole divine.
Vient ensuite la lecture de Gn 2 à 3, l'histoire bien connue du premier couple humain, Adam et Ève. À nouveau, le récit sera situé dans son univers propre, le Proche-Orient ancien, avant d'être relu dans une tension entre le don salutaire de l'interdit et le refus d'assumer la liberté qui en découle.
La lecture ne serait pas complète sans le récit de Gn 4 qui introduit la violence homicide dans cette liberté blessée. Avec lui, on passe de la génération des pères à celle des fils, c'est-à-dire, selon la symbolique biblique, à l'ordre de l'histoire humaine.
Cet essai s'inscrit dans le cadre d'un cours plus large consacré à Genèse-Exode. Nous n'en retiendrons ici que quelques éléments, destinés en premier aux étudiants, puis à tout lecteur soucieux de comprendre le texte en dialogue avec les sciences humaines.
Informations complémentaires
170 p. - ISBN 978-2-85317-120-5
18 €