Paul de Tarse a la réputation d'être autocrate et autoritaire. Et pourtant il annonce avec enthousiasme un évangile de liberté. Cette antinomie a de quoi nous étonner. La liberté dans les communautés pauliniennes n'était-elle qu'un mot, un discours ? Et qu'en est-il de cette réputation d'autoritarisme dont est ordinairement crédité l'Apôtre des Nations ?
Ces questions constituent le fil directeur de la présente étude. L'auteur explore minutieusement les lettres pauliniennes. Il montre comment Paul, en dépit des préjugés, exerce son autorité comme un service, et nullement comme un pouvoir.
Paul a conscience de sa responsabilité apostolique, mais il se considère comme un frère, qui s'adresse a des frères. La suggestion, la recommandation et le conseil ont sa préférence constante. Par l'exhortation, il confie ses lecteurs-auditeurs au dynamisme de l'Esprit. C'est de cette manière qu'il s'efforce de susciter chez eux une libre réponse, tant sur le plan communautaire (1 Co 12,1-31a) que sur le plan personnel (Rm 8,1-30). Chez Paul, l'antinomie autorité-liberté est ainsi résorbée et dépassée dans le mystère de l'Esprit. En ce sens, le paradigme paulinien du fonctionnement de l'autorité est certainement stimulant pour la pratique de l'autorité aujourd'hui dans l'Église.
Loïc Berge, né en 1965, est prêtre du diocèse de Fréjus-Toulon. Il exerce actuellement son ministère en Allemagne, dans le diocèse de Limburg an der Lahn. Il a soutenu en 2012 une thèse de doctorat conjoint de Théologie et de Littérature de l'Antiquité à l'Université Catholique de Lyon et à l'Université Lumière Lyon II, thèse consacrée à l'étude exégétique de 2 Co 10–13.
Informations compémentaires
2013 - ISBN 978-2-85317-139-7
15 €